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Rallye de la Sarthe 4-5 avril 2009

Rallye de la Sarthe, ou comment positiver sur un WE de merde...

Tout commence le mardi, dernier essai avant de charger la brêle, Jivaro a bien bossé, la selle se monte correctement (pas évident dès le départ sur un assemblage de pièces prototypes), un amortisseur BOS remplace le white power, les butées de direction ont été limées, le rayon de braquage passe du porte avion à celui de simple tanker !! etc etc, comme on découvre cette moto à chaque roulage on a pas mal de boulot. On aurait bien fait une journée de roulage sur circuit à Issoire mais les journées ne faisant que 24h on a pas pu !!
Je disais donc que j'étais content de la moto, les gendarmes aussi, bien qu'ils auraient préféré qu'elle accélère de manière encore plus franche. 2 points, 90 euros, ça fait chier mais quand on joue il faut savoir perdre...
Mercredi, c'est parti pour le grand nord... qu'est ce que c'est chiant l'autoroute...
Sur place, je laisse tomber les recos des circuits, bien souvent faut réserver, ça coute un œil, comme je n'aime pas ça j'aime du mal à me forcer. L'an dernier en partant avec le paquet j'avais réussi à tirer mon épingle du jeu. Cette année je suis assez chaud, je vais prendre un bon départ, ne pas couper dans la cassure à droite, faire un freinage d'outre tombe pour la chicane dunlop et au pire choper la roue d'un mec qui me double genre un Nick Ayrton par exemple.
Le circuit de Maison Blanche je ne le connais pas du tout, on fera 2 tours en reco le samedi ça suffira.
Donc il reste la spéciale sur route. Elle emprunte en partie la même route que l'an dernier. J'hallucine en la découvrant, elle commence par une grande enfilade à moitié aveugle, quelques courbes serrées, à nouveau un enchainements de petites lignes droites puis une sortie de spéciale en aveugle complet dans un droite gauche légèrement en descente. En apprenant la route je prends 140 km/h dans le départ. La sortie ne mériterait que quelques pieux bien affutés pour être un piège digne de ce nom. J'ai beau chercher je n'en vois pas l'intérêt. Évidemment c'est assez fin et couillu comme passage mais comme de toute façon on ne sait pas comment sera montée et protégée la ligne d'arrivée la trajectoire reste indéterminée.

Soit.

Des copains prennent 180 voir plus de 200 km/h en reco donc sur route ouverte.

Splendide.

Perso, je me bats avec mes suspensions (je ne suis pas un fin metteur au point à vrai dire) et mes vitesses, le premier changement de direction passerait mieux en première mais la moto bouge tellement au freinage que je manque à chaque fois de tirer tout droit. Je passe donc en deux mais en sous régime et le temps que la moto reprenne...

Jeudi, reco du routier et passage sur la spéciale, mais je n' ai vraiment pas le goût à prendre des risques. Avec le père on s'amuse bien sur le routier, il a la Derbi Mulhacen de Sandrine, la région est assez belle, on voit de superbes châteaux, de superbes chênes et autres essences en parc ou en allées. Même l'architecture des fermes est belle.
En plus il fait beau. On profite de l'après midi pour faire la mécanique nécessaire. Le soir restaurant dans la vieille ville du Mans, c'est le dernier jour « officiel » de travail de mon père, il est à la retraite !!!
La vieille ville est petite mais très belle, on voit aussi une palanquée de mini austin dont un van woody, tout pour plaire.
Comme on est pas tout à fait à fond, on profite du vendredi matin pour aller visiter le musée des 24 h du mans, mais on trouve porte close malgré les panneaux « réouverture au printemps 2009 ». Visiblement il est pas encore arrivé jusqu'ici le printemps, je me disais bien que ça caillait un peu quand même...

Vendredi c'est aussi l'arrivée des derniers dont notre triumphant Major avec sa rougne de 1950. A ce stade, finir le rallye est un exploit, sans même parler de performance !!
Jivaro-varette arrivent au moment où l'on se couche.






Samedi matin départ avant 8h, fada, c'est bien les plaques jaunes mais faut être matinal. Heureusement on a pas abuser de l'excellente mirabelle motorhinoise de la veille. C'est parti, direction le circuit du Bugatti.


Tour de chauffe... gna, gna gna, placement sur la grille de départ, on ne démarre pas quand le feu rouge s'éteint mais quand le vert s'allume... et merde ça va quand même vite, je suis encore en train de fermer ma visière quand le vert s'allume !!!
je suis à la rue complet, derrière le paquet de furieux, il y a tellement de monde dans la cassure à droite que je suis obligé de zigzaguer, je manque de toucher Romano et son HP2, je me retrouve à coté de John et de son SV, il se loupe carrément à la chicane et coupe par dessus les vibreurs, c'est du grand n'importe quoi. J'ai plein de buée sur la visière, je n'y vois rien. C'est bizarre, je galère à suivre le 650 SV et le 690 KTM alors qu'ils ne devraient pas voir le jour...
Les 4 tours sont très longs, je rame, je n'y vois rien, je n'utilise pas la moitié de la piste, je parviens à doubler John et Marcus dans le dernier tour, faut dire que vu les trajectoires du premier et la réputation du second je préfère être sur mes roues, derrière que tenter d'être devant. Catastrophique, il n'y a pas d'autre terme. Quand je sors de la piste je me rends compte que je n'ai plus d'embrayage, la poignée vient en butée sur le guidon, heureusement il débraye encore suffisamment. Je n'ai plus de phare non plus, va comprendre. 185 km/h seulement de vitesse maxi, ya effectivement un problème.
Ça part assez mal. Hop, reco de maison blanche, petit circuit pouvant être assez drôle, bien.
Pas de surprise sur le routier, il manque une paire de flèche mais les recos et le road book font que je n'ai pas de mal.
J'assure la spéciale comme je peux, ça va bien trop vite pour moi au départ, je m'amuse dans le sinueux, je me traine au changement de direction, je fais du rodéo dans l'enchainement sinueux qui suit, je m'astreint à ne pas freiner ensuite... ou alors tard. Au deuxième changement de direction il faut s'arrêter en passer en première, au moment d'attraper les leviers, à fond de trois, l'embrayage vient en butée sur le guidon quasiment sans action, ça passe mais je me suis fait une peur bleue, j'enroule gentiment la sortie de la spéciale, les larmes aux yeux.
Je rentre jusqu'au parc sans toucher à l'embrayage, grâce à la précision de la boite Voxan ça ne pose pas de difficultés. En une demi heure d'assistance, changement du maitre cylindre d'embrayage, il avait certainement séché, il était stocké depuis 1999, et remontage d'une ampoule traditionnelle dans le phare. Pourquoi la moto n'avançait pas sur le circuit reste une grande question et Jivaro a du mal à l'accepter. Peut-être les durits de mise à l'air du réservoir mettent elle le réservoir en dépression.
Les potes de triumph@donf sont là, on se détend un peu. On va chambrer le Major dès son arrivée.

Boucle de l'après midi, on part vers Maison blanche, le circuit est effectivement assez drôle mais comme je n'ai jamais rouler avec la voxan dans ce genre de condition je ne peux faire plus que de m'amuser.
La pluie vient jouer les troubles fêtes sur le routier. Depuis 10 jours la météo annoncée est bonne, depuis 10 jours il fait beau mais il faut qu'il pleuve le jour de la course. Bon ben on va voir ce que valent les Avon prévus pour temps sec sur le mouillé. Autant ils ont un grip rassurant sur revêtement correct autant sur le goudron fondu c'est holidays on ice mais je crois c'est la même chose pour tout le monde.
Bien que assez confiant sur le grip je n'arrive pas à trouver le rythme au départ de la spéciale, j'enroule la suite pour assurer, sans grande conviction. Le chrono n'est pas si mauvais.

Rien à faire lors de l'assistance du soir, on blague un peu, on aide les copains emmerdés techniquement, un arbre de cardan de guzzi, un ravalement de façade de triumph préhistorique, la routine dans la vraie vie !!


Enfin la nuit... J'adore la nuit. Le calme, les odeurs, le faisceau de lumière limité font que tu as une autre perception de l'environnement, la crainte des animaux traversants, de se perdre, de ne pas être vu si tu tombes, tout ça donne un peu plus de cachet au roulage. Je pars façon promenade avec la voxan, va comprendre pourquoi on a ¼ d'heure d'assistance en plus pour rejoindre le circuit alors qu'on en a eu 1h30 juste avant. Je fais confiance à la famille Derrien et aux autres organisateurs pour intégrer d'autres paramètres que je ne soupçonne même pas. Moi je me fais plaisir à musarder, bien assis, avec ce moteur très agréable à tous les régimes. Malgré deux boucles qui bien que courtes sont émaillées d'évènements stressants je n'ai aucune fatigue.
La piste de maison blanche est mouillée. J'ai repéré des panneaux indiquant le sens des virages qui peuvent servir de repère de freinage. Ils ne sont pas réfléchissants, donc invisibles de nuit. Je me traine lamentablement, ne sachant pas ou sont les virages et craignant que les pneus glissent. Je prends confiance à la troisième courbe, qui conditionne une petite ligne droite. Un changement de revêtement et virage en dévers me valent une belle raquette, la moto décroche et raccroche de l'arrière assez violemment sans toutefois m'éjecter. Ça me calme pour de bon.
La spéciale sur route, de nuit, sur le mouillé ne me fait pas vraiment envie. J'enroule proprement et je suis finalement assez content de ma prestation. Mano Delaval me pose 14 secondes, il a fini de me ruiner mon WE... je propose qu'on le surnomme Joseph Lucas, comprenne qui pourra...

Retour au bercail, j'ai l'impression d'avoir juste quitté le parc, j'aurais bien fait une boucle de plus, de jour comme de nuit, m'enfin.
Au final les résultats sont décevants, 38ème mais ce WE a permis de mettre en avant quelques manques en quelques soucis pour nous donner des pistes de travail pour la suite.
Il ne faut surtout pas oublier que cette moto a été remontée de toute pièce et que ce n'est que son deuxième roulage...
La suite est moins drôle, courte nuit, pliage du camp sous la flotte, autoroute, déballage et sinistrage de la maison, boulot à 23h pour toute la nuit etc... la vie normale quoi... jusqu'au prochain rallye !!

Pas de Corse pour moi, trop loin, trop cher, trop de Corses. Entendez par là qu'il n'y a pas de points à récupérer. C'est surtout l'expression de la terrible frustration de l'an dernier où je me suis emmerdé à 100 sous de l'heure, à Porticcio, le pire endroit de Corse, sur un parcours sans intérêt et d'une brièveté à pleurer.

Par contre d'ici le rallye du Beaujolais on va essayer de faire un peu de piste histoire de régler la moto, de prendre quelques habitudes et sensations de vitesse et de fignoler les derniers détails.

Ça va chier !!!!!

 

 

 

 


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