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Un beau week-end s’annonçait... Météo France prévoyait de la flotte matin midi et soir, en quantité suffisante pour tout noyer...
Nous arrivâmes sur place après quelques péripéties
organisationnelles dont nous seuls sommes capables : en exam blanc le mercredi
c’est Sandrine qui s’est occupée de charger le camion malgré une toupie de
béton dans l’impasse, la moto fut juste descendue de l’établi pour monter sur
la remorque, le décalage horaire traditionnel lorsque que l’on est chez Jivaro
puis enfin le décalage spatio-temporel salvateur chez les potes qui nous
hébergent à coté de Villefranche... On va avoir du mal à être productif le
jeudi...
M’enfin il fait presque beau, comme on est sur que ça ne va pas durer on
reconnaît les spéciales en camion puis je vais y faire un tour en moto.
D’abord en camion parce que théoriquement on a droit qu’à 3 montées
de recos en moto donc je veux découvrir en bagnole, prendre des notes pour
pouvoir apprendre les paroles afin de trouver la musique plus facilement en
moto. L’Epreuve Spéciale 1 (ES1) est une montée de col, large, belle
route, 1,7 km sans aucune difficulté, 2 gauches qui referment, 2 passages
aveugles où l’on doit pouvoir garder gaz en grand. C’est une
spéciale de gros malin, sans grand intérêt si ce n’est de mettre du gros
gaz, genou par terre (ça sert à rien mais ça soulage ! ! ). Par contre
impossible de faire des recos censées, faudrait pouvoir utiliser toute la
route, et vu les vitesses atteintes faut être sur de ses repères... Encore une
fois yaura les ceusses qui liment, y compris de nuit, et les autres.
L’ES2 est une autre montée de col, longue et variée. Un départ avec des
grandes courbes pas très propres dans les vignes, une épingle serrée, un
enchaînement de bouts de droit remontant la vallée puis la partie finale, très
sinueuse. Je l’ai faite il y a deux ans pour mon premier rallye ! !
Sur place c’est comme d’hab, ça lime, que l’on ait droit à 3,
6 ou 12 passages on en fera toujours 50...
Allez hop, un casse dalle, et en moto. L’ES1 est rigolote, vraiment pas
un truc intelligent, mais bon on est pas des philosophes de toutes façon... La
moto marche bien, elle est agréable, j’ai l’impression
qu’elle envoie bien. Je suis impressionné par le changement induit par un
simple changement de boîtier électronique, j’ai l’impression que ce
n’est pas la même moto. Je la prête à Pierrot Derrien qui revient avec un
grand sourire, Renaud Fanon habitué du VTR me confirme que le moteur marche
fort, que la Voxan freine bien mais que l’amorto atteint ses limites (sur
spéciale, l’usage est un peu extrême....) on décide de fermer
complètement l’hydraulique, le pneu fera le reste.
La petite route d’accès qui serpente entre les vignes est encore plus pourrie qu’il y a deux ans, je me demande s’il ne vaut pas mieux passer dans les fossés, vu tout le sable et les graviers qu’il y a sur la route yen a forcément moins ailleurs ! ! !
La spéciale est la même qu’il y a deux ans, je ne suis
pas à l’aise dans la première partie, les courbes sont rapides mais
aveugles, la route est souvent en dévers vers l’extérieur, on surplombe
les vignes... je crois que j’ai peur...
L’épingle est pour moi une torture, je n’ai jamais su prendre une
épingle ! !
Toute la remontée de la vallée est assez délicate à reconnaître, il faudrait
pouvoir imaginer les endroits à passer sans couper mais c’est chaud de
s’en persuader sans un minimum de pratique. J’adore la partie
sinueuse du haut, de l’angle, peu de vitesse, du gros freinage et de la
grosse réaccélération je m’y amuse bien ! !
Effectivement jeudi soir il pleut... On commence à être
équipé mais c’est pas drôle pour autant. La tente de jardin n’est
pas étanche, on patauge quand ça ruisselle... pas glop.
Au beaujolais le paddock est morcelé, on s’est mis avec les sides, des
gens et une ambiance que l’on apprécie particulièrement. Bien
qu’ils soient directement concurrents il y a une véritable solidarité, le
bon coté de l’esprit communautaire. Jeudi soir ils ont un chevreuil à
partager, tapé sur la route en venant, dépecé, bien mariné... en plus ils
savent vivre ! !
Vendredi matin, temps incertain, on part en reco du routier en camion, ça
permet aussi de partager un moment avec Sandrine et Gérard plutôt que de rouler
tout seul pendant qu’ils m’attendent...
On passe l’aprèm en famille, on
est originaire de Lyon donc c’est pratique... Le contrôle
technique est le samedi matin, ça tombe bien, c’est Jivaro qui
doit amener les pneus pour la pluie et il y a... un décalage horaire !
! ! Changement des roues à 23h, à la torche, pas de soucis on gère. |
Samedi matin, on est réveillé par les sides qui font la route
ensemble jusqu’au point de départ à Villefranche. De toute façon faut
qu’on y aille aussi, le contrôle technique est là bas à 8h. Comme je pars
à 12h on fait marcher le commerce local en refaisant le monde au troquet.
Le temps est absolument splendide et le restera tout le week-end, pas un
nuage... Je hais météo France... Mais j’avoue que je n’aurais pas
aimé monté l’ES2 sous la pluie, il y a de nombreuses plaques de goudrons
fondus qui se transforme vite en verglas une fois mouillée.
Au deuxième passage j’améliore de trois secondes mais
Mano Delaval aussi, si ça me rassure sur le fait qu’il garde une marge et
que les recos ne sont pas des essais ça m’emmerde de prendre une telle
valise ! ! !
Le routier est vraiment sympa, principalement des routes assez propres qui
s’enroulent vers 100 km/h (des routes à Street Scrambler voir à Café
Racer quoi ! !) sur le couple de ce fabuleux moteur... J’ai vraiment
plaisir à le retrouver tellement je me suis ennuyé au Mans ! ! Les quelques
petites routes gravillonneuses se font en montée, c’est pas trop gênant.
Rien à voir avec le rallye d’il y a deux ans, on a avait fait 600 km, 400 km de
jour, 200 de nuit, soit le double de cette année, quand j’avais pointé à la fin
du rallye le soleil se levait... Perso j’aime bien le routier long et difficile
mais bon cela ne correspond plus aux exigences actuelles auxquelles sont soumis
les organisateurs...
24ème de jour, c’est pas mal ! ! ! Il y a un bel écart de chrono et quelques pointures se sont perdues, tant pis pour eux, tant mieux pour moi ! !
Pas grand chose à faire en assistance technique si ce
n’est un changement d’ampoule. Un gravier m’a explosé le
phare, l’ampoule n’a pas du aimer. Pas grave, c’est du H4
normal, le xénon est en panne de toute façon. Je pique une ampoule sur le
camion et le tour est joué.
Je finis 22ème.
Au classement final je suis 23ème, je remonte en 19ème place
au classement Elite... serais je donc en plaque jaune pour le rallye de
l’Ain ? ? ?
De toute façon ce prochain rallye s’annonce comme aventureux, je sors
d’exam blanc (encore) vendredi à 16h à Clermont... donc zéro reco et
surtout zéro chute puisque j’ai le vrai exam le mardi après
l’épreuve ! ! !
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