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Rallye du Beaujolais 16-17 mai 2009

Un beau week-end s’annonçait... Météo France prévoyait de la flotte matin midi et soir, en quantité suffisante pour tout noyer...

Nous arrivâmes sur place après quelques péripéties organisationnelles dont nous seuls sommes capables : en exam blanc le mercredi c’est Sandrine qui s’est occupée de charger le camion malgré une toupie de béton dans l’impasse, la moto fut juste descendue de l’établi pour monter sur la remorque, le décalage horaire traditionnel lorsque que l’on est chez Jivaro puis enfin le décalage spatio-temporel salvateur chez les potes qui nous hébergent à coté de Villefranche... On va avoir du mal à être productif le jeudi...
M’enfin il fait presque beau, comme on est sur que ça ne va pas durer on reconnaît les spéciales en camion puis je vais y faire un tour en moto. D’abord en camion parce que théoriquement on a droit qu’à 3 montées de recos en moto donc je veux découvrir en bagnole, prendre des notes pour pouvoir apprendre les paroles afin de trouver la musique plus facilement en moto. L’Epreuve Spéciale 1 (ES1) est une montée de col, large, belle route, 1,7 km sans aucune difficulté, 2 gauches qui referment, 2 passages aveugles où l’on doit pouvoir garder gaz en grand. C’est une spéciale de gros malin, sans grand intérêt si ce n’est de mettre du gros gaz, genou par terre (ça sert à rien mais ça soulage ! ! ). Par contre impossible de faire des recos censées, faudrait pouvoir utiliser toute la route, et vu les vitesses atteintes faut être sur de ses repères... Encore une fois yaura les ceusses qui liment, y compris de nuit, et les autres.
L’ES2 est une autre montée de col, longue et variée. Un départ avec des grandes courbes pas très propres dans les vignes, une épingle serrée, un enchaînement de bouts de droit remontant la vallée puis la partie finale, très sinueuse. Je l’ai faite il y a deux ans pour mon premier rallye ! !
Sur place c’est comme d’hab, ça lime, que l’on ait droit à 3, 6 ou 12 passages on en fera toujours 50...
Allez hop, un casse dalle, et en moto. L’ES1 est rigolote, vraiment pas un truc intelligent, mais bon on est pas des philosophes de toutes façon... La moto marche bien, elle est agréable, j’ai l’impression qu’elle envoie bien. Je suis impressionné par le changement induit par un simple changement de boîtier électronique, j’ai l’impression que ce n’est pas la même moto. Je la prête à Pierrot Derrien qui revient avec un grand sourire, Renaud Fanon habitué du VTR me confirme que le moteur marche fort, que la Voxan freine bien mais que l’amorto atteint ses limites (sur spéciale, l’usage est un peu extrême....) on décide de fermer complètement l’hydraulique, le pneu fera le reste.

La petite route d’accès qui serpente entre les vignes est encore plus pourrie qu’il y a deux ans, je me demande s’il ne vaut pas mieux passer dans les fossés, vu tout le sable et les graviers qu’il y a sur la route yen a forcément moins ailleurs ! ! !

La spéciale est la même qu’il y a deux ans, je ne suis pas à l’aise dans la première partie, les courbes sont rapides mais aveugles, la route est souvent en dévers vers l’extérieur, on surplombe les vignes... je crois que j’ai peur...
L’épingle est pour moi une torture, je n’ai jamais su prendre une épingle ! !
Toute la remontée de la vallée est assez délicate à reconnaître, il faudrait pouvoir imaginer les endroits à passer sans couper mais c’est chaud de s’en persuader sans un minimum de pratique. J’adore la partie sinueuse du haut, de l’angle, peu de vitesse, du gros freinage et de la grosse réaccélération je m’y amuse bien ! !

Effectivement jeudi soir il pleut... On commence à être équipé mais c’est pas drôle pour autant. La tente de jardin n’est pas étanche, on patauge quand ça ruisselle... pas glop.
Au beaujolais le paddock est morcelé, on s’est mis avec les sides, des gens et une ambiance que l’on apprécie particulièrement. Bien qu’ils soient directement concurrents il y a une véritable solidarité, le bon coté de l’esprit communautaire. Jeudi soir ils ont un chevreuil à partager, tapé sur la route en venant, dépecé, bien mariné... en plus ils savent vivre ! !
Vendredi matin, temps incertain, on part en reco du routier en camion, ça permet aussi de partager un moment avec Sandrine et Gérard plutôt que de rouler tout seul pendant qu’ils m’attendent...

On passe l’aprèm en famille, on est originaire de Lyon donc c’est pratique... Le contrôle technique est le samedi matin, ça tombe bien, c’est Jivaro qui doit amener les pneus pour la pluie et il y a... un décalage horaire ! ! ! Changement des roues à 23h, à la torche, pas de soucis on gère.

Samedi matin, on est réveillé par les sides qui font la route ensemble jusqu’au point de départ à Villefranche. De toute façon faut qu’on y aille aussi, le contrôle technique est là bas à 8h. Comme je pars à 12h on fait marcher le commerce local en refaisant le monde au troquet.
Le temps est absolument splendide et le restera tout le week-end, pas un nuage... Je hais météo France... Mais j’avoue que je n’aurais pas aimé monté l’ES2 sous la pluie, il y a de nombreuses plaques de goudrons fondus qui se transforme vite en verglas une fois mouillée.

Gaz ! ! ! petite boucle de 50 km pour commencer puis 2 de 105 km ensuite. On commence par un passage dans l’ES 2, on fait donc trois passages dans l’ES 2 et deux dans l’ES 1. Je n’arrive à être régulier, si je suis bien à un endroit, je suis moins bien ailleurs, si je passe vite les enchaînements je suis à la rue dans le sinueux. La moto bouge beaucoup, l’amortisseur et le pneu arrière sont plus que sollicités à ces vitesses sur des routes bosselées. Je prends 6 secondes dans l’ES 1 (sur 1,7 km c’est énorme) et carrément 16 secondes dans la deuxième.

Au deuxième passage j’améliore de trois secondes mais Mano Delaval aussi, si ça me rassure sur le fait qu’il garde une marge et que les recos ne sont pas des essais ça m’emmerde de prendre une telle valise ! ! !
Le routier est vraiment sympa, principalement des routes assez propres qui s’enroulent vers 100 km/h (des routes à Street Scrambler voir à Café Racer quoi ! !) sur le couple de ce fabuleux moteur... J’ai vraiment plaisir à le retrouver tellement je me suis ennuyé au Mans ! ! Les quelques petites routes gravillonneuses se font en montée, c’est pas trop gênant.


Rien à voir avec le rallye d’il y a deux ans, on a avait fait 600 km, 400 km de jour, 200 de nuit, soit le double de cette année, quand j’avais pointé à la fin du rallye le soleil se levait... Perso j’aime bien le routier long et difficile mais bon cela ne correspond plus aux exigences actuelles auxquelles sont soumis les organisateurs...

24ème de jour, c’est pas mal ! ! ! Il y a un bel écart de chrono et quelques pointures se sont perdues, tant pis pour eux, tant mieux pour moi ! !

Pas grand chose à faire en assistance technique si ce n’est un changement d’ampoule. Un gravier m’a explosé le phare, l’ampoule n’a pas du aimer. Pas grave, c’est du H4 normal, le xénon est en panne de toute façon. Je pique une ampoule sur le camion et le tour est joué.

A l’arrivée des 100 bornes de nuit je suis à peine chaud, je me referais bien un tour. J’ai carrément manqué de repères dans les spéciales, obligé de rouvrir les gaz alors que je pensais devoir freiner...

Je finis 22ème.

Au classement final je suis 23ème, je remonte en 19ème place au classement Elite... serais je donc en plaque jaune pour le rallye de l’Ain ? ? ?

De toute façon ce prochain rallye s’annonce comme aventureux, je sors d’exam blanc (encore) vendredi à 16h à Clermont... donc zéro reco et surtout zéro chute puisque j’ai le vrai exam le mardi après l’épreuve ! ! !


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