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Rallye de l'Ain 24-25 mai 2008

Il était une fois… ben oui c'est un peu ça, enfin surtout vers la fin, soyez patient….

Comme d'hab, arrivée sur le site le mercredi midi, après installation (merci les voisins), petite reco des spéciales.
La première, alors fermez les yeux (hihihi) et imaginez, vous sortez d'un petit bled en pleine campagne, vous avez l'impression de passer dans une cour de ferme, et en fait la route, de la largeur d'une voiture et demi, continue en grimpant vers la colline, deux épingles très serrées sur un enrobé dont le grip est compris entre celui du carrelage et celui du parquet ciré, une grande enfilade dans les bois, un droite- double gauche en bosse et là un changement de revêtement radical, on passe au rodéo sur bon grip, jusqu'à retrouver le premier revêtement, juste pour un gauche très serré, quelques virages aveugles en descente et une fin de spéciale dans un tunnel sous une autoroute, donc élargissement de la voie, revêtement type enrobé normal avec une énorme trace de sable qui descend d'un chemin. Pas compliqué à retenir mais alors pour trouver de l'adhérence c'est coton, soit ça glisse, soit ça saute tellement que rien ne passe au sol, ni l'accélération, ni le freinage !!! Et puis c'est vraiment les 5 virages dangereux qui sont sur la route patinoire.

La deuxième, si l'on fait abstraction de détails comme les arbres, les poteaux, les barrières, les ravins-z-et-fossés etc… c'est un circuit qui ne ferme pas, du gros gaz, de l'angle de folie, un bon truc pour gros cœur et petit cerveau.

Mercredi soir, ça blague bien dans le paddock, on colle le road-book, on cause suspat… J'y connais rien et ça me gonfle alors je me rallie à l'avis d'un qui sait : "tu fermes tout moins 1 clic". Whaouh, ça paraît brutal mais je sais que les suspats de la dayto sont réputées un peu light donc pourquoi pas, j'applique.
Jeudi matin, reco du routier de nuit avec mon acolyte favori de reco, Will-le-speed avec son 650XR-kilfôkickercom'unmalad'. On repasse les spéciales, pas de soucis, c'est simple à retenir, il faut juste trouver les bons points de repère pour quand on sera sur route fermée et potentiellement mouillée… et toucher le sol sur la première !!
On prend le temps de discuter avec les autres concurrents sur le haut de la deuxième spéciale et j'en profite pour attraper le ponpon et faire un tour de manège… à sensation. L'équipage de side-car Guillet-Chanal, champion de France en titre roule avec un choda 1000 GSXR et j'avais bien envie d'un petit essai. C'est chose faite sur une montée de spéciale. Bon alors comment vous dire… vous voyez l'ambiance Orangina rouge ? Ben c'est ça, le texte c'est "Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhh !!!!!" avec un sadique à bras comme mes cuisses à coté et un flipper qui te secoue la pulpe jusqu'au fond de la bille… un bonheur !!!!

Chevelu père me rejoint l'aprèm, on part tous les trois (avec Will, faut suivre un peu…) sur le routier de jour. D'une manière générale c'est un superbe routier, très varié, de la grande route à slider à la route forestière à VTT, un peu exigeant mais les Contrôles Horaires sont assez grands pour que l'on ai le temps de rattraper un éventuel retard, pas de soucis donc. On voit vraiment toutes les facettes de l'ain, les grands plateaux, les petites vallées, c'est bôô !!!!

Quand même, cette histoire de suspension me tracasse un peu, je compare avec Fred qui roule en ZXR6. Sa brêle a un débattement de trail à coté de la mienne… Greumeuleu, je vais essayer des trucs, genre assouplir un peu par ci un peu par là pour voir… aah ça j'ai vu !!! Dès que je touche à quelque chose je prend des guidonnages difficilement contrôlables… Je reviens sur les réglages en bois, la moto saute de partout mais de manière saine. Définitivement je ne sais pas régler une brêle !
Après une nuit de réflexion (on est donc vendredi) je me souviens que j'ai des amis et j'appelle Laurent, dit Serval. Il me recadre sur les réglages des précontraintes et on part sur les réglages durs donnés par Triumph. La moto est saine, je touche assez régulièrement le sol sur revêtement scabreux et elle reste stable à grande vitesse… Encore un grand merci Laurent…
Reste le problème récurrent de la pression des pneus, j'ai dit à Laurent comme si c'était une évidence, 1,9 / 2,1 il n'a pas tiqué, ça doit être bon, appliquons. Pfou heureusement que je n'ai pas le choix des gommards, sinon quel calvaire !!!
Sandrine débarque avec la moto à Momo, achetée et remise en route à Clermont, on effectue même la livraison !! Je suis bien content de participer à cet achat, je sais que ça lui tient à cœur.


Contrôle administratif, technique, parc fermé, dodo.

Samedi matin, arrivée du Momo et de David, dit Blackspeed, merde, le Momo qui est pourtant bien costaud (c'est lui le disciple du "Si ça ne marche pas avec la force essaye avec plus de force") parait tout fluet.

Départ, fi des pignolades suspatesques il va falloir mettre du gaz sur le mouillé, et oui, il a suffisamment plu pour que tout soit trempé même s'il ne pleut plus du week-end… et la première spéciale est à 9 km de petites routes du départ donc on part en pneus froids. Le départ de la spéciale se résume à une séance de burns involontaires, les épingles à un délicat compromis entre l'angle, les gaz et l'adhérence… dès que je peux je mets gaz, dans l'enfilade ça glisse, sur le bon revêtement ça saute de partout. Chrono : 1'47, on nous donne le meilleur temps de la catégorie Curtat en 1'43. J'ai du me gourer, c'est moitié moins que l'écart que je prends habituellement alors que ce n'est vraiment pas une spéciale pour la dayto.
Deuxième spéciale gaz haut et grand à tous les étages. Chrono 1'23, meilleur chrono Siaux en 1'20… Yaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!! Je me rends à moitié sourd en hurlant dans le casque. Callie, au point stop me félicite et prend la rituelle photo.

Deuxième boucle de jour, la première spéciale a un peu séché, je monte en 1'34 pour 1'30, putain qu'est ce qu'il se passe… La deuxième passe à nouveau en 1'23 pour 1'17, ils étaient montés sur le mouillé certainement.
La troisième petite boucle est annulée biscotte of des retards accumulés.

 

"Là ya du gravier à jeter pour les solos !"

"Comme ça ?"

"Et voilà le travail !"

"Ceux qui se plaignent du gravier je leur ch... dessus !"

"Où ça du gravier , je en vois rien moi !"

Je me jette sur les résultats pour savoir si j'ai particulièrement bien roulé ou si tout le monde a fait de même… 16ème au scratch sans pénalités, bien…, j'hallucine !!!
Ça s'affaire un peu chez les copains en Espoir, Fred, deuxième est pas au mieux, Florian, troisième, voudrait bien mais moi-même, quatrième, explose les chronos, alors que l'on sait que deux autres coureurs ont rétrogradés au classement juste parce qu'ils n'étaient pas en Corse…C'est complexe, ça sent les calculs d'apothicaire (salut Lulu !!) façon footballeux en fin de saison, perso j'abandonne j'ai rien à gagner, quoique…. On verra à la remise des prix…

La boucle de nuit va se dérouler entièrement sur le mouillé, comme ça on en est sur, c'est plus simple. Les pneus sont raides froids pour la première spéciale, ça glisse de partout, j'assure sur la patinoire et ouvre dans les whoops, 1'47, j'en suis pas peu fier (pour 1'44 à Toniutti).
La deuxième spéciale devrait monter comme sur le sec vu le grip mais bon j'en suis pas sur, ya deux courbes aveugles qui me gênent un peu. 1'33 pour 1'30 à Toniutti, merde je m'en veux d'avoir douté, étant monté en 1'23 de jour il y avait moyen, pis je me dis que tout le monde pense la même chose et qu'avec des "si"… Je suis assez chaud mais je sens que la moto bouge un peu et que les pneus peinent à monter en température alors je fais mon pignolateur suprême, je rajoute 0,2 bars à l'assistance. Hé, 1'45 au deuxième passage, 0,2 bars, 2 secondes, si c'est proportionnel j'achète un énorme compresseur !!! Fred ne se sent pas mieux, Florian s'enflamme et visite un fossé…
Je trépigne devant les classements, 14 au scratch sans pénalités, 7ème temps à la deuxième spéciale, le rêve continue.


Le verdict tombe le lendemain, 12 ème au classement général, 3 ème espoir (assez loin derrière Toniutti et encore plus du premier puisqu'il gagne au général).

Clairement, il y a eu un déclic, je suis à l'aise sur la moto, je retrouve les sensations de naturel et de facilitée que j'avais avec la trident, machine que je connaissais par cœur. Forcément, plus les conditions sont dures et plus cela se voit…
La seule chose qui ai changé depuis la Corse c'est le braquet, je tire nettement plus court et le changement est radical, je prend la même claque que quand je suis passé de la trident à la dayto. Les deux spéciales ne se serraient pas du tout passées comme ça avec le braquet origine, j'aurais été obligé de tomber la première à beaucoup d'endroit et la remise des gaz en première sur le mouillé tient du grand art…
Bien sur il y a les suspensions et la pressions des pneus mais je me suis tellement foutu de la gueule de ceux qui se pignolent là dessus que je ne peux pas m'y abaisser… Si ? Bon ben les gars, quand vous voulez on cause clics et échauffement de la carcasse !!!!

Il y a quand même un autre truc qui change, à chaque rallye l'organisateur du Moto-tour offre une place au meilleur concurrent espoir par rallye… Toniutti l'a déjà, le vainqueur du rallye de l'Ain l'a gagné, normalement le prochain c'est Fred, Florian ou moi… et il ne reste que deux rallyes, le Dourdou en Aveyron le we du 14 juillet et le rallye des volcans, à Clermont, le dernier we d'août. A suivre donc…


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